Ce spectacle raconte l’histoire d’un homme, Ulysse, prisonnier d’un sort, prisonnier d’une femme, prisonnier de ses illusions…
Personnage théâtral, clownesque et métaphysique, poétique et homérique, cet Ulysse nous raconte sa traversée de la Méditerranée, la mer et tous ses dangers, les bateaux chargés d’hommes, les radeaux bricolés dans la tempête, les disparus, les noyés, les tués par les habitants de villes qui leurs refusent l’entrée de leur pays en les chassant comme des parias, les volcans, les mangeurs de lotus, le cyclope, les sirènes, sa descente aux Enfers, et le retour chez Circé l’ensorceleuse…
Sur scène, un décor.
Il représente une barque, une voile, un ciel, un cosmos ?
Lorsque le noir se fait, entre un homme…
Ulysse.
Il est âgé, mais tel un Don Quichotte, il a la foi de l’aventurier, tel un Falstaff, il a la démesure du mensonge et de l’affabulation, tel un Gargantua, il a l’appétit enivré des grandes histoires.
Il est conteur, il est poète, amoureux du verbe.
Dans la joie et le bonheur, dans l’envie de faire peur, comme on fait peur à un enfant avec la flamme d’une bougie, dans le désir de partager une initiation, ces deux rescapés d’un monde archaïque, Ulysse et son musicien, vont donner corps à ce grand poème épique, socle de notre culture, vieux de presque trois mille ans.
Au son d’une musique électro-acoustique, de musiques de ports et de voyages, ils vont faire trembler la scène !

Oui, il y a des hommes océans comme disait Victor Hugo.
Ulysse est un de ceux-là, un homme océan !